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Note :
Les applications sont très marginales en France encore actuellement !
Seul le biofeedback de la cohérence cardiaque commence à se propager.
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Ces pages seront peut-être visitées prioritairement car nous préférons souvent aller tout de suite à l'essentiel et avoir un aperçu rapide du sujet, avant de se plonger dans des informations détaillées, voire complexes.
J'ai donc essayé de résumer en quelques phrases, mais le plus précisément possible, les principes fondamentaux du biofeedback. Puis, un petit tableau indique les formes de biofeedback utilisées pour quelques applications.
Sur la seconde page, j'explique pourquoi il est préférable, ou plutôt indispensable, d'utiliser plusieurs types de biofeedback en relaxologie et en gestion du stress.
BIOFEEDBACK
« Prendre conscience, c'est prendre contrôle »
Les 3 points à retenir pour définir le biofeedback
C'est un outil + une méthode + un processus :
un outil : l'utilisation d'un système (appareil & logiciel) qui renvoie en temps réel des informations sur les signaux psychophysiologiques recueillis ;
une méthode : la pratique d'exercices vérifiés et quantifiés par l'outil ;
un processus : l'apprentissage progressif de ce qu'il faut faire pour réussir les objectifs, d'après les informations reçues de l'outil.
Pour l'application du biofeedback, il convient de souligner un point important :
un praticien formé au biofeedback : élément indispensable, le praticien adaptera le biofeedback à sa pratique professionnelle, en fonction de ses compétences.
Cependant, dans le cas d'une pratique individuelle et sans véritable but thérapeutique, des instructions (sous forme audio ou écrite) peuvent éventuellement remplacer le praticien...
Note : sur la page d'accueil de l'AAPB, vous trouverez la définition du biofeedback approuvée en mai 2008 par l'AAPB, la BCIA et l'ISNR. (Voir page 2 de "Liens")
Qu'est-ce que le biofeedback ?
Le biofeedback est d'abord un outil permettant d'obtenir des informations sur les activités psychophysiologiques de notre corps.
• Cet outil est composé d'un appareil électronique, de capteurs ou d'électrodes et d'un logiciel.
• Les informations recueillies sont mesurables (exemples : microvolts, hertz), quantifiables, scientifiques.
• Ces informations sont représentées, en temps réel, sous une forme visuelle et/ou auditive ou, le plus souvent, par des animations multimédias.
• L'intérêt de ces informations repose sur le fait qu'elles sont non seulement objectives mais aussi beaucoup plus précises que celles qui seraient recueillies par la vue ou le toucher du praticien (exemples : le niveau de contraction ou de relâchement d'un muscle, le degré de stress). Par ailleurs, les informations obtenues ne pourraient pas l'être, très souvent, sans cet outil (exemples : variabilité de la fréquence cardiaque, rythmes cérébraux, pression sanguine).
Le biofeedback est aussi une méthode et un processus exploitant les informations obtenues à l'aide de cet outil.
• L'appareil de biofeedback n'est pas thérapeutique en lui-même puisqu'il ne fait que recueillir des signaux. Idem pour le feedback seul. En effet, avoir des informations sur le fonctionnement de son corps ne suffit pas pour modifier ce fonctionnement.
Par conséquent, pour que le biofeedback soit une méthode pédagogique, rééducative ou thérapeutique, il est nécessaire de lui associer des exercices. Des techniques mentales et/ou musculaires et/ou respiratoires sont donc indiquées ou enseignées par le praticien, et effectuées sous le contrôle de cet outil...
• Grâce au retour des informations (feedback), on pourra vérifier l'action et l'efficacité de chaque exercice, en temps réel. Le but est de comprendre ce qu'il faut faire pour obtenir un résultat. Ce processus d'apprentissage peut être plus ou moins long, plus ou moins facile. Après un certain nombre de séances, l'appareil de biofeedback n'est plus nécessaire, sinon cela n'aurait aucun intérêt.
• Durant une séance de biofeedback, la participation du sujet est donc obligatoirement active. Formule pour décrire le biofeedback : « prendre conscience, c'est prendre contrôle ».
Les avantages du biofeedback
• En comparant deux applications identiques, l'une avec biofeedback et l'autre sans, on constate très souvent que le biofeedback permet d'obtenir des résultats meilleurs, plus rapidement et durablement.
• Dans certains cas, c'est d'ailleurs le seul moyen d'obtenir un succès, là oł d'autres méthodes ont échoué. Cependant, ce n'est pas sur ce site, pas plus que sur mon second site, que je prétendrai que le biofeedback est une méthode miracle !
• Comme dans d'autres domaines, l'efficacité d'une discipline revient en grande partie aux compétences du patricien et de sa formation ainsi que de la fiabilité du matériel utilisé.
Quelques précisions
• Autres appellations (rarement rencontrées) : rétrocontrôle, biorétroaction, rétroaction biologique. Le biofeedback électroencéphalographique (EEG) est appelé neurofeedback.
• Un appareil de biofeedback n'emploie jamais de stimulations électriques (mais pour certaines rééducations musculaires, la stimulation électrique peut être utilisée en complément).
• Un appareil de biofeedback n'emploie pas non plus les stimulations visuelles ou auditives comme le font certains appareils.
• Toute séance au cours de laquelle un appareil agit sur vous, sans que vous ayez une action consciente et volontaire, n'est pas une séance de biofeedback. Ainsi, la méthode Zengar avec son appareil le NeurOptimal, n'est pas, n'a jamais été et ne sera jamais du neurofeedback ! En revanche, on peut accepter que l'on dise que c'est une neurothérapie, une neurostimulation ou encore une neuromodulation. Cependant, cette méthode (reposant sur un fonctionnement ésotérique) est-elle efficace ou pas ?
Pourquoi ce n'est pas du neurofeedback (ou biofeedback EEG) ? L'explication est claire et simple : durant une séance, lire un bouquin ou écouter sa musique préférée ou dormir ou ne rien faire, est en aucun cas compatible avec le principe de base du neurofeedback. C'est même complètement à l'opposé. Et ceci est applicable à toutes les autres formes de biofeedback (sEMG, HRV, GSR, etc.).
• Depuis quelques mois, et à grand renfort de publicités, des sites Web parlent d'une "médecine quantique" (science ou pseudoscience ?) et proposent des appareils qui n'ont rien à voir avec le biofeedback ! En effet, le biofeedback n'a jamais été fait pour analyser l'état de santé ou rechercher des pathologies.
On ne peut que déplorer cet amalgame et la confusion engendrée par l'emploi du terme biofeedback.
Cette situation pourrait jeter le discrédit sur le biofeedback, ou lui être très préjudiciable, puisque le biofeedback est une méthode scientifique, prouvée et reconnue depuis longtemps dans le monde entier.
Mécanisme d'action du biofeedback et du neurofeedback
• C'est un processus complexe qui met en œuvre deux composants de base, le conditionnement opérant et le conditionnement classique, accompagnés de quelques autres paradigmes importants d'apprentissage ainsi que des stratégies métacognitives.
• On peut cependant noter une différence dans l'attitude à adopter par le sujet durant une séance de neurofeedback par rapport au biofeedback. En effet, en neurofeedback, il ne faut pas forcer les choses par un effort volontaire. Au contraire, il faut laisser venir les modifications du fonctionnement cérébral, percevoir ces changements... pour que le cerveau enregistre ces modifications et pour pouvoir ensuite se replacer dans la même attitude mentale...
Une bonne explication est celle donnée par le Dr Collura dans son ouvrage Technical Foundations of Neurofeedback (pages 15 et 16).
Les différents types de biofeedback utilisés ?
• Il existe plusieurs types de biofeedback dont les principaux sont :
biofeedback électrodermographique (EDG), biofeedback électromyographique (EMG), biofeedback électroencéphalographique (EEG) ou neurofeedback, biofeedback thermographique (TEMP), biofeedback de la variabilité de la fréquence ou du rythme cardiaque (VFC ou VRC), biofeedback de la respiration (RESP).
• En fonction des applications, un ou plusieurs types de biofeedback seront utilisés. Généralement, il s'agit de biofeedback dit polygraphique ou multimode, c'est à dire effectué à partir de différentes acquisitions.
• Dans le cadre d'une application à titre préventif, prophylactique (recherche d'une méthode simple de relaxation et de gestion du stress), un seul type de biofeedback peut être suffisant : biofeedback de la réponse électrodermale, biofeedback électromyographique ou biofeedback de la cohérence cardiaque.
Des appareils grand public sont relativement efficaces et le recours à un praticien peut ne pas être indispensable. Cela ne signifie pas pour autant que la pratique sera facile et les résultats espérés obtenus.
Mais, par rapport à un livre ou un CD de relaxation, et pour reprendre ce qui a été dit plus haut, l'intérêt de l'appareil de biofeedback sera de vous donner la possibilité de contrôler vos progrès...
- Quelques exemples d'applications avec les types de biofeedback utilisés -
Stress important - Anxiété | EMG | EDG | VFC | EEG | |
Rééducation périnéale - Incontinences | EMG | | | | |
Migraines | EMG | TMP | | | |
Céphalées de tension | EMG | | | | |
Phobies | EMG | EDG | VFC | EEG | |
Hyperactivité - Déficit de l'attention | EEG | | | | |
Insomnie | EMG | VFC | EEG | | |
Hypertension | EMG | TMP | VFC | | |
Initiation à la relaxation et la gestion du stress | EDG et/ou EMG et/ou |
avec appareil grand public + exercices à faire | cohérence cardiaque |
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